MONOTYPES | HUILE SUR PAPIER

De mon point de vue le dessin est comme une répétition générale du tableau, un laboratoire d’essais. On s’y exerce avec un vocabulaire réduit – Ici le « monotype » – comme pour mieux cerner ce que l’on voudra développer plus tard sur la toile. Mais pris au jeu de la concentration et de l’esprit vagabond, le dessin devient lui-même une finalité en soi.
Il ne précède plus un travail à venir mais il exprime la matérialisation d’un instant privilégié : une pensée et une pratique
« en vacance » s’exerçant hors des contraintes plus lourdes qu’impose le tableau. En même temps le dessin est aussi traversé par les préoccupations futures sur un prochain tableau. Celui-ci ne sera plus comme le précédent, modifié par le dessin. Le dessin devient dessein, un piège, voulu et inconscient. Un cabinet de curiosités pour la mémoire.